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2 Novembre 2025
Quadruple champion du monde et légende en devenir, Max Verstappen divise autant qu’il fascine. Retour sur un pilote à part, entre domination totale et polémique permanente.
Max Verstappen, depuis ses débuts chez Toro Rosso, ne cesse d'impressionner les observateurs.
Si ses deux premiers coéquipiers, Carlos Sainz chez Toro Rosso puis Daniel Ricciardo chez Red Bull, ne s'en sont pas si mal sortis, l'Australien restant le seul à l'avoir battu sur une saison complète, en 2017, les suivants ont souffert, à mesure que le Néerlandais prenait la mesure de la discipline.
En 2019, Pierre Gasly, battu sur tous les tableaux, sera remplacé par Alexander Albon, qui ne fera guère mieux la saison suivante.
Les deux pilotes expliqueront plus tard à quel point être l'équipier de Max la Menace fut douloureux, et diront avoir été peu écoutés en interne.
Sergio Perez, qui jouissait d'une réputation de pilote solide avant son arrivée dans l'équipe autrichienne, a effectué quatre saisons à ses côtés.
Hormis un début de saison 2023 encourageant, il se fit écraser par le prodige hollandais, véritable destructeur de carrières.
En 2024, pour leur dernière collaboration, Perez marquera près de trois fois moins de points que son chef de file. Une véritable humiliation.
Il déclarera par la suite, comme pour se dédouaner :
"Aucun pilote ne peut survivre à ses côtés"
Liam Lawson, lui, aura survécu deux courses avant d'être rétrogradé et échangé avec Tsunoda chez Racing Bulls, qui ne fera guère mieux.
Le Japonais devrait rejoindre les Etats-Unis l'an prochain et être remplacé par Isack Hadjar, futur héritier d'un baquet maudit.
Le quadruple champion du monde a donc détruit tous ses équipiers depuis son passage dans l'écurie mère.
A part Ricciardo en 2017, aucun de ses voisins de garage ne l'a jamais battu sur un championnat complet.
Une carrière jusque là faite de nombreuses controverses suite à un comportement discutable sur l'asphalte.
Fréquemment accusé de ne pas laisser de place et d'envoyer ses adversaires hors-piste, il est rarement réprimandé pour ses manœuvres anti-sportives.
Etrangement, la direction de course s'est, à de nombreuses reprises, montrée clémente face à une philosophie de la course particulièrement agressive.
Les controverses autour de lui sont si nombreuses qu’en dresser la liste serait fastidieux
Dernière affaire en date à Mexico, lorsque le Néerlandais coupait au premier virage, évitant de perdre les places qu'il aurait dû perdre après un freinage raté.
Il continuait dans ses œuvres en envoyant gentiment Lewis Hamilton, avec qui il eut, par le passé, souvent maille à partir, dans le gazon.
Aucune sanction ne lui sera infligée. Un constat devenu courant.
Néanmoins, il fut sanctionné durement par de deux pénalités de dix secondes chacun l'an dernier sur ce même circuit de Mexico, après avoir forcé Lando Norris à sortir de la piste.
A toute règle d'or il y a exception.
Sa réponse aux accusations est, à peu de choses près, toujours la même :
"Je conduis durement, sinon, autant rester à la maison, nous sommes là pour ça"
Mais ces zones d’ombre ne sauraient occulter un talent immense...
Bien sûr, un grand champion n'en serait pas un sans les bonnes personnes gravitant autour, et la présence d'Adrian Newey, Christian Horner, ou plus récemment Laurent Mékiès ne peut être étrangère à la pérenité de ce phénomène.
Une famille qui lui prépare une monoplace parfaitement adaptée à son style de pilotage, et qui rend probablement la réalité encore plus stratosphérique.
Mais c'est là aussi la marque des plus grands. Ayrton Senna ou Michaël Schumacher l'ont démontré avant lui eux qui ont su bien s'entourer pour atteindre leurs objectifs.
Le pilote Red Bull maximise ses saisons en intégralité, ne fait pour ainsi dire jamais d'erreurs, et saisit la moindre opportunité qui se présente là lui, même la plus mince.
Capable de hisser une monoplace moyenne au niveau des meilleures, il tire systématiquement le meilleur du matériel mis à sa disposition.
Max excelle dans tous les domaines : départs, dépassements, duels en piste, vitesse sur un tour, intelligence de course, imperméabilité à la pression.
Il continuera à diviser. Certains l'adorent, d'autres le détestent.
En attendant, il est en train d'écrire l'une des pages les plus marquantes de la Formule 1.
Et vous ? Pro-Max ou anti-Max ? A moins que vous ne soyez plus nuancé ? Dites-nous tout en commentaires !
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